28.1.22
Déjà affaibli par la crise sécuritaire et la pandémie de la COVID-19, la situation du Mali inquiète plus d’un investisseur à la suite des sanctions de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au travers d'un embargo sur les échanges commerciaux et les transactions financières, afin de s’opposer au projet de la junte de continuer à diriger le pays pendant cinq années au lieu d’organiser des élections dans un peu moins d’un an. Les conséquences de cette décision ont commencé à se faire ressentir aussitôt sur le Marché des Capitaux, soulevant ainsi des inquiétudes notamment sur la confiance des investisseurs et l’avenir des titres en circulation du Mali.
Sur le Marché des actions, la Bank Of Africa Mali, filiale du Groupe BOA, est la seule société malienne cotée sur le Marché actions de la BRVM. Dès l’annonce des sanctions, le titre a entamé sa chute sur les séances de bourse qui ont suivi. Cette situation traduit la crainte des investisseurs face aux conséquences des sanctions financières et commerciales sur les activités de la BOA Mali.
Par ailleurs, le Groupe Sonatel, dont l’une des filiales les plus importantes se trouve au Mali, devrait également subir les conséquences de la suspension de toutes les transactions financières entre les pays de la CEDEAO et le Mali à travers sa plateforme de transfert d’argent et de paiement mobile «Orange Money». Orange Money fait partie des relais de croissance du Groupe Sonatel notamment grâce aux différentes offres de services et de partenariats avec les institutions financières du pays.
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Au vu du contexte qui prévaut, l’État du Mali devra conjuguer beaucoup plus d’efforts pour être en mesure d’honorer ses engagements financiers sur le court et moyen terme à moins que les sanctions imposées par la CEDEAO ne soient levées dans les meilleurs délais. «Le Marché a besoin du Mali et le Mali a besoin du Marché». Sur les précédentes années, le pays a fréquemment utilisé ce levier pour financer son déficit budgétaire.
Il semble plus qu’urgent pour la junte malienne d’engager des négociations avec la CEDEAO afin de trouver les solutions d’une sortie de crise et rassurer ainsi les investisseurs. Tout en espérant ne pas vivre cette même pression pour les prochaines échéances du Burkina Faso.
Source (extraits): Financialafrik.com
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