Crans Montana Forum - New Leaders for Tomorrow

Forthcoming meeting of the New Leaders for Tomorrow in Dakhla !

  

The forthcoming Crans Montana Forum on Africa and South-South Cooperation, will take place in Dakhla (Morocco), from March 16 to 21, 2017, under the High Patronage of HM King Mohammed VI of Morocco.

New Leaders for Tomorrow, Specialised Ministers, Youth Organisation and Members of Civil society will gather on the occasion of a round-table addressing the key role of Youth in the development of Emerging Societies.

In addition, the very first Members of the New Leaders for Tomorrow’s Class 2017 will be appointed in the framework of an Official Ceremony organised during the Forum.

Programme is available online www.cmf.ch 

To register, kindly contact us on [email protected]

 

 

 

 

 

Mme Lamia Moubayed-Bissat, Membre du Forum de Crans Montana des Nouveaux Leaders du Futur : "L'ENA hors les murs"

Madame Lamia Moubayed

Directrice, Institut des Finances Basil Fuleihan

 

Une gouvernance publique en crise et une régionalisation entravée

La rive sud de la Méditerranée et la péninsule arabique vivent, depuis déjà cinq ans, aux rythmes d’enjeux politiques, sécuritaires, économiques, et sociaux d’ampleur. Partout, des ruptures du contrat social émergent, bien que variant en forme et en intensité. Cette nouvelle donne qui s’impose depuis le début des soulèvements populaires de 2011 entraîne une reconfiguration des systèmes de gouvernance ainsi que des modalités d’intervention de l’aide publique au développement.

En 2016, la montée en puissance des solidarités tribales, ethniques et communautaires transnationales a affaibli les structures étatiques centrales. Le coût de la violence et des conflits a été estimé à 613,8 milliards de dollars de pertes économiques en cinq ans et à un déficit fiscal de 243,1 milliards; pertes renforcées par l’effondrement des cours du brut dans les pays du Golfe. L’avènement de ces nouvelles contraintes macro-économiques risque d’entraver les leviers d’action et de prospérité sociale généralement utilisés par les pays de la région, ainsi que les capacités de financement des fonds de développement arabes.

Contestation du « système » en place et de sa légitimité, des inégalités sociales et territoriales, appel à plus de justice et de meilleurs conditions de vie, soulèvements contre la répression, et la patrimonialisation du pouvoir politique et économique par des clans d’essence familiale ou tribale… sont autant de problématiques qui trouvent principalement leurs sources au sein de la gouvernance publique et de l’exercice de l’Etat de droit.

Or, cette gouvernance publique accuse dans la région, et depuis de nombreuses années, une grave crise, avec des indicateurs se positionnant loin derrière les moyennes mondiales. A titre d’exemple, pour l’année 2015, la région enregistrait un score de 25/100 en termes de Voix et Responsabilité, de 44/100 en termes d’Etat de Droit et de 43/100 en termes de Contrôle de la Corruption. L’indice de bien-être avait déjà été estimé à 4.8 sur la période 2010-2012, soit l’un des plus bas au monde, comparable à celui de l’Afrique Subsaharienne et l’Asie du Sud. Et en 2015, les citoyens arabes ont continué d’exprimer, dans le cadre de l’Indice d’Opinion Arabe, 59% d’opinions négatives par rapport aux résultantes des « Révolutions du Printemps ».

Ces défaillances ont longtemps été accentuées par les disparités, socio-économiques caractérisant les pays de la région et par la fragmentation de ce bloc régional, qui représente encore aujourd’hui l’une des grandes lignes de fracture économique, sociale et démographique dans le monde globalisé. Les indicateurs commerciaux le reflètent bien, notamment celui du commerce interarabe qui ne constitue que 6 à 9% du volume commercial, comparé à des taux allant de 55 à 66% dans la zone UE et à 24% dans le bloc asiatique (ASEAN). L’assistance multilatérale constitue moins de 13% du volume total de l’assistance arabe au développement (avant les révolutions) comparée à 30% dans les pays de l’OCDE. Les pays de cette région, abstraction faite des ingérences politiques singulières qu’elle subit, ainsi que leurs voisins européens directs, ont ainsi tout à gagner en investissant davantage dans la coopération sud-sud, en harmonisant leurs droits de douanes, en créant des zones de libre échanges, en investissant dans des infrastructures communes de production, de commerce et d’innovation, et en créant des forums de politiques publiques complémentaires pour la sécurité, la santé et l’eau.

 

Un réseau des écoles de la fonction publique en Méditerranée peut-il servir l’agenda de la gouvernance publique? - Article complet

Ventures Africa : Youth unemployment

Africa’s youth represents both an opportunity and a challenge. 41 percent of Africa’s population is below the age of 15. By 2035, more people will reach working age (15-64) on the continent than the rest of the world combined. This so-called ‘demographic dividend’ is a massive opportunity for enhanced productivity and economic growth. However, it also represents challenges to societal progress and stability, as the youths that are marginalised–politically, economically or socially–can place further pressure on already strained resources and become vulnerable to extremism and criminal behaviour.

African countries must enact enabling policies and create institutional structures to harness this youth potential. Social, political and economic structures such as quality and affordable healthcare, education, skills and training, political freedoms, inclusion and information access will catalyse the transition from demographic growth to demographic benefit. Unemployment is holding back the potential of Africa’s youth and requires to look beyond expanding access to education. Continuing youth unemployment, which currently sits at approximately 50 percent across the continent, is among the greatest challenges facing the continent.

To date, many countries have tried to address this challenge by expanding access to education. However, it is becoming increasingly clear that we must attend not only to the quantity of our education but also to its relevance to employers. Across the continent, employers complain that school and university leavers lack the skills they need most–soft skills, in particular–while students find themselves disappointed and angry when years of often painful investment in and sacrifice for their education leaves them without gainful employment.

Moreover, we must understand the particular challenges youth face when engaging in entrepreneurship, and help grow the small businesses that account for a large proportion of job creation on the continent–adding just one job to 15 percent of South Africa’s existing SMEs, for example, could lower unemployment by over four percentage points. Not every young person should be an entrepreneur, but we should recognise and celebrate those that are building homegrown businesses that strengthen the resilience of their families, communities and countries.

In addition, the bottlenecks hindering women’s full participation in Africa’s economic processes need to be removed. Despite being a critical factor in Africa’s productive labour force, women are still marginalised and excluded from full economic participation. Traditional norms and cultural values are some of the drivers of gender inequality, compromising women’s full productive potential. Institutional arrangements must be made to ensure that women participate in decision-making processes and access information, capital and business opportunities. 

Source : venturesafrica.com